Participatif
ACCÈS PUBLIC
19 / 07 / 2017 | 54 vues
Hervé Quillet / Membre
Articles : 8
Inscrit(e) le 19 / 06 / 2012

Branche de l'industrie du textile : la négociation salariale se termine par une régression des salaires

Le résultat de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires de la branche de l’industrie du textile 2017 s’est soldé par un refus de signature de la part de Force Ouvrière.
 
Après le traditionnel examen du rapport économique et social (qui est un condensé d’indices provenant de sources diverses nous confortant dans ce que nous savons tous déjà), il résulte est que :
  • les effectifs ont baissé de 4.5% sur un an ;
  • le nombre de licenciements économiques est proche de 600 pour l’année ;
  • suite aux nouvelles classifications, un tiersdes effectifs de la branche est au niveau 2 et un tiers au niveau 3, le reste étant réparti sur les autres niveaux.
Ont suivi les traditionnelles lamentations sur le sort du textile en France ainsi que l’augmentation des importations venues d’Asie alors que ce sont les entreprises françaises qui, les premières, utilisent de la main d’œuvre bon marché pour plus de rentabilité en important et reconditionnant en France.
 
Naturellement, aucune information sur les crédits d’impôts de compétitivité recherche ou emploi dits « CICE ou CICR ».
 
À l’issue de cette parodie économique, notre organisation syndicale a revendiqué une augmentation des salaires minimums de la branche de 2 %, considérant que si cette revendication était entendue, ce serait déjà une avancée considérable.
 
Sans même tenir compte de nos revendications, la chambre patronale a proposé de manière quasi définitive une augmentation de tous les minimums de 0.6 % sauf concernant les cadres pour lesquels c’est une proposition de baisse de 200 € par niveau qui est proposée.
 
Notre fédération s’est indignée de cette provocation. Comment peut-on cautionner par une signature une baisse de salaires pour une catégorie de salariés alors que l’augmentation de toutes les autres catégories n’est simultanément que de 0,6 et ne couvre même pas l’inflation !
 
Au final, après une réunion du conseil d’administration de l’UIT, les 0,6 % ont été portés à 1 % mais la baisse des salaires minimums des cadres est maintenue.
 
Une nouvelle grille des salaires minimums de la branche sera applicable le 1er avril 2017, signée par la CFDT et la CGT. Excusez du peu…
Pas encore de commentaires