Participatif
ACCÈS PUBLIC
04 / 12 / 2012 | 2 vues
Brigitte Font Le Bret / Membre
Articles : 11
Inscrit(e) le 03 / 05 / 2011

L'arbre qui cache la forêt : l'arrêté fixant à 65 ans l'âge limite des médecins agréés

La commission de réforme de l'Isère du 29 novembre 2012 ne s'est pas tenue car 4 médecins sur les 7 étaient âgés de plus de 65 ans pour ne pas risquer une invalidation de ses décisions, en raison de l'arrêté du 29 octobre 2012 fixant l'âge limite des médecins agréés sur la liste préfectorale à 65 ans.

Ceci peut paraître anodin mais en fait c'est tout le système propre au fonctionnement des instances des trois fonctions publiques dont il faut parler. Apprendre 48 heures avant une annulation de séance a été très difficile pour les agents dont le dossier était étudié. En effet, parfois le retard a des conséquences financières graves pour l'agent. L'attente est anxiogène car le passage en commission de réforme est bien souvent le résultat d'une longue attente, notamment si le problème est celui de la reconnaissance au travail de la maladie, de la tentative de suicide, voire du suicide.

Cette mauvaise anticipation de ce qu'il allait advenir est inacceptable d'autant plus que les indicateurs sont rouges : délai d'attente, mécontentement des agents vis-à-vis de certaines visites médicales agréées, plaintes en cours au conseil de l'Ordre des médecins. Nous avons écrit trois fois à la ministre, les réponses ne sont pas à la hauteur du problème : une législation obsolète pour le congés de longue maladie (liste fixée par un décret de 1986), absence de formation obligatoire pour les médecins agréés, inégalités des avis rendus selon les départements, difference fondamentale entre le régime de la Sécurité sociale et celui de la fonction publique. Ceci alors que la RGPP frappe de plein fouet les agents par une diminution drastique des effectifs pour le même travail et l'utilisation de pratiques managériales délétères, issues du libéralisme. Il est donc plus qu'urgent, même si les textes de loi sont difficiles, que les agents et leurs représentants se saisissent de ces questions pour amener à une plus grande équité entre le secteur public et le secteur privé, à une harmonisation des textes régissant les droits médicaux.

Pas encore de commentaires