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01 / 02 / 2011
Victor Waknine / Membre
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Du contrat de travail au contrat d'emploi, piste contributive à la RSE

Et si nous redéfinissions les notions de travail et d'emploi qui semblent être utilisées dans une confusion totale. Nous évoquons sans cesse la souffrance au travail, mais ne s’agit-il pas avant tout de souffrance dans le statut d’emploi qui par effet diffuse sur notre relation au travail ?

Aucun parti politique n'a encore mis le doigt là dessus, pas plus d’ailleurs que les syndicats. Cela pourrait être une vraie différentiation, par exemple, dans un référentiel écologique lié au travail et à l’emploi.

Nous pourrions ainsi définir un « label écologique du travail et de l’emploi » sur les organisations où le travail est d'une part recréé en tant que métier et ou l'emploi est défini en tant que contrat socio-économique. Comment ? En demandant aux philosophes, ergonomes et psychosociologues du travail de nous aider à clarifier, conscientiser, vivifier, redonner le sens, mettre en mouvement...

Il apparaît dangereux à terme de continuer de faire la confusion entre « contrat de travail » et « contrat d'emploi » qui est une notion à préciser.

Le contrat de travail est une forme de relation contrainte entre les parties, apportée par le droit alors que l'intention de l'employeur n'est pas forcément destructrice du métier du travailleur devenu salarié, suite au contrat d’embauche.

L'employeur est plus dans une démarche locative d’une ressource d’emploi que dans une approche sociologique, alors que le travailleur, lui, est dans une approche socio-normative et dans un besoin de premier niveau pour assurer son revenu de subsistance.

En résumé, on peut considérer que c'est le « contrat » qui aliène car il engage les parties et l'on peut imaginer un modèle de flexi-sécurité du travail et de la formation professionnelle (tripartie : état, patronat, individu), indépendant de l'assurance chômage (bipartite : patronat, salarié).

Une fois de plus, la confusion est source de danger éthique. Seuls les philosophes peuvent nous aider à y voir plus clair, puis les psycho-sociologues, les ergonomes et en dernier lieu les économistes et les juristes par séquences successives.

Et comme disait Anne Franck, « il n'est jamais trop tôt pour changer le monde ». Ce à quoi Léonard de Vinci répond : « Il vaut mieux contester au début qu'à la fin ».

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