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22 / 01 / 2010 | 5 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Japan Airlines plumée par sa privatisation

L’ex-compagnie nationale japonaise Japan Airlines (JAL) a déposé le bilan mardi, après plusieurs semaines d’interventions politiques et de soubresauts en bourse, très suivies par l’opinion publique nippone. Le plan de redressement devrait entraîner 15 600 suppressions de postes et une injection de capitaux publics de 300 milliards de yens (2,3 milliards d'euros), versés, donc, par les contribuables japonais.

En 1987, le gouvernement japonais avait privatisé Japan Airlines, qui était alors depuis quatre ans la première compagnie au monde, en termes de trafic passagers et de fret international. Objectif : lui laisser « les ailes plus libres pour affronter une concurrence accrue de ses rivaux japonais et internationaux » en « levant les contraintes bureaucratiques et les lourdeurs de gestion » la pénalisant. Il suivait ainsi la déréglementation entreprise aux États-Unis dans les années 1970 qui avait, pour finir, abouti à une concentration des compagnies. L’Europe s’est engagée à son tour dans la même voie dans les années 1990, avec les mêmes fusions-absorptions et guerres tarifaires néfastes, pour les passagers, l’emploi et les salaires.


Pionnière européenne, British Airways était privatisée la même année que Japan Airlines. Peu échaudée, Swissair, à peine privatisée, s’est effondrée en entraînant dans sa chute la compagnie belge Sabena et plusieurs petites compagnies françaises.

Quant au fleuron italien Alitalia, sa privatisation, désirée depuis plusieurs années par le gouvernement, vient de donner lieu à un feuilleton politico-économique très médiatisé. Un quart de son capital revient à la compagnie désormais géante Air France-KLM, qui pourrait grossir sa participation dans quelques années.

Le ciel appartient aux obèses.

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