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08 / 07 / 2009 | 3 vues
Elsa Fayner / Membre
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Inscrit(e) le 22 / 09 / 2008

“J’ai été insultée, car je ne m’étais pas portée volontaire”

J’ai travaillé comme chef de rayon durant cinq ans, dans la grande distribution. Je travaillais le dimanche, j’étais célibataire, je débutais. J’avais la passion de mon métier, j’avais envie de prouver à mon employeur que ça valait la peine de me garder. Et puis, dans la grande distribution, on n’avait pas tellement le choix, on ne me demandait pas vraiment si j’étais volontaire pour venir le dimanche. C’était le début de ma carrière, ça allait.

Mais maintenant, je suis mariée, j’ai des enfants. La situation n’est plus la même. Depuis 1995, je dirige à Cholet un magasin de prêt-à-porter, qui appartient à une chaîne. Le maire de la ville refuse l’ouverture des magasins le dimanche. C’est une chance énorme.   

Cela dit, le même problème se pose pour les jours fériés. Récemment, j’ai refusé de venir un jour férié. J’ai été menacée et insultée par ma direction, car je ne m’étais pas portée volontaire, et que je n’avais pas fait pression sur les salariées pour qu’elles viennent. Mais je ne peux pas forcer les femmes de mon équipe à travailler ce jour-là. Certaines sont divorcées, ou leur mari fait les 3-8. Il leur faudrait trouver une assistante maternelle qui accepte de travailler elle aussi un jour férié, et tout le salaire gagné ce jour-là y passerait…   

Si jamais le maire de Cholet part, ou s’il se soumet à la pression, nous devrons travailler le dimanche. Je travaille déjà le samedi. Mon mercredi doit être férié, mais les horaires changent souvent dans le commerce. Le dimanche, c’est mon seul repère stable. C’est le seul jour que je peux passer avec mes enfants et mon mari, qui travaille lui aussi le samedi. J’ai besoin de cet oxygène pour me ressourcer. Si je le perds, je suis perdue dans la semaine.

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L'insulte comme moyen de gestion de ses salariés remonte loin dans le temps. Il ne faut pas se laisser faire.

J'espère que Corinne est allée faire une main courante au comissariat ou à la gendarmérie la plus proche de son lieu de travail (de préférence avec un témoin).

 Il faudrait, selon moi, en plus qu'elle proteste auprès de son n+2 pour le comportement de son n+1 (par courrier électronique ou, mieux, par écrit).