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10 / 09 / 2020 | 85 vues
Muriel Chevarier / Membre
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Joseph Ponthus, lauréat du 11e Prix du Roman d'Entreprise et du Travail, pour son roman "A la ligne"

Lundi 7 septembre 2020, avec son roman À la ligne (Editions La Table Ronde), Joseph Ponthus est devenu le lauréat de la 11e édition du Prix du roman d’entreprise et du travail, remis dans l’hémicycle du Conseil économique social et environnemental.

 

Prix
« A la ligne » : Prix 2020

 

À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus, dans lequel celui-ci relate son expérience d’ouvrier à la chaîne et le quotidien de la vie à l’usine. C’est l’histoire d'un ouvrier intérimaire qui travaille dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Avec une infinie précision, il inventorie jour après jour les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants et la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal et tout ce qui aliène. En allant à la ligne, on trouve dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok et l'odeur de la mer. 

 

A la ligne




Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle et fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée dans laquelle Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de boulots comme autant de cyclopes.


C’est pour ce regard sur le monde du travail et l’originalité de son œuvre que le jury, qui réunit 16 personnalités, spécialistes du travail et des questions sociales (organisations syndicales et patronales, DRH, avocat en droit social, sociologue, journalistes sociaux…), a décidé de primer le roman de Jospeh Ponthus, pour cette 11ème édition du Prix du roman d’entreprise et du travail.
 

Depuis 2009, ce prix récompense un auteur pour la lucidité de son regard sur le monde du travail et les qualités littéraires de son œuvre. Il met en lumière la vision des auteurs sur le monde professionnel et l’émotion qu’elle suscite, que le travail soit abordé sous l’angle de la souffrance (perte de sens, relations de travail délétères etc.) ou, au contraire, qu’il soit source d’épanouissement.
 

Créé en 2009 par Place de la Médiation et co-organisé depuis onze ans avec Technologia, soutenu par le Cercle des DRH européens, ce prix a été doté, pour la troisième année consécutive, par son partenaire Klesia Mut’.
 

Huit autres romans faisaient partie de la sélection 2020 :
 

Organigramme, de Jacques Pons (Editions Hugo et Compagnie) - finaliste
Le Voyageur des Bois d’en Haut, de Jean-Guy Soumy (Editions Presses de la Cité) - finaliste
Les victorieuses, de Laetitia Colombani (Editions Grasset)
Le carnage qu’on mérite, de Daniel Costal (Editions Minerve et Bacchus)
Compléments du non, d’Aurore Lachaux (Editions Mercure de France)
Le maître d’hôtel de Matignon, de Gilles Boyer (Editions J.C. Lattès)
Cora dans la spirale, de Vincent Message (Editions du Seuil)
La conseillère, de Stéphanie Tisserond (Editions Héliopoles)
 

Les lauréats des éditions précédentes :
 

2010 : Delphine de Vigan, Les Heures souterraines (Editions J.-C. Lattès)
2011 : Laurent Gounelle, Dieu voyage toujours incognito (Editions Anne Carrière)
2012 : Jeanne Benameur, Les insurrections singulières (Editions Actes sud)

2013 : Aude Walker, Un homme jetable (Editions du Moteur)
2014 : Thomas Coppey, Potentiel du sinistre (Editions Actes Sud)
2015 : Jean-Paul Didierlaurent, Le liseur du 6h27 (Editions Au Diable Vauvert)
2016 : Slimane Kader, Avec vue sous la mer (Editions Allary)
2017 : Catherine Poulain, Le grand marin (Editions de l’Olivier)
2018 : Olivier Chantraine, Un élément perturbateur (Editions Gallimard)
2019 : Sarah Barukh, Le cas zéro (Editions Albin Michel)

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