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25 / 05 / 2022 | 187 vues
Laurent Aubursin / Abonné
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Comment l’environnement de travail influe sur la durée de l’absentéisme

Les salariés et l’absentéisme au travail des salariés. L'IFOP s'est penché sur le sujet et a publié ces dernières semaines les résultats intéressants de l'enquête menée auprès de plus de 3000 salariés (public et privé) avec Diot Siaci (*). L'objectif de cette étude qui porte sur l'année 2021 vise à déterminer les racines de l’absentéisme et les actions à mettre en œuvre. 
 

  • Près du tiers des salariés français (32%) ont été arrêtés au moins un jour au cours de l’année 2021, et parmi eux, la plupart (18%) l’ont été entre 5 et moins de 50 jours.
  • C’est particulièrement le cas des moins de 35 ans (22%), des managers encadrant plus de 5 personnes (24%), des actifs ayants des enfants (23%) et plus spécifiquement des foyers monoparentaux (27%), plus contraints de s’arrêter de travailler lorsque leur(s) enfant(s) sont malades.


L’environnement de travail influe également sur la durée de l’absentéisme. En effet, ont été arrêtés entre 5 et 49 jours :
 

  • 23% des salariés ayant une mauvaise opinion de leur entreprise (+6pts vs ceux qui en ont une bonne opinion)
  • 24% de ceux qui se sentent mal intégrés dans leur entreprise (+6pts vs ceux qui s’estiment bien intégrés)
  • 22% de ceux qui se disent stressés dans le cadre de leur travail  (+7pts vs ceux qui ne sont pas anxieux)
  • 21% des personnes qui exercent un métier susceptible d’avoir un impact négatif sur leur santé mentale (+7pts vs ceux pour qui ce n’est pas le cas)
  • 22% des salariés pour qui leur métier entraine des conséquences néfastes sur leur santé physique (+7pts vs ceux pour qui ce n’est pas le cas)
     

Les salariés expliquent leurs arrêts de travail surtout par des maladies ordinaires et conjoncturelles (33%,) mais les motifs varient beaucoup selon leur métier, leur situation familiale, personnelle et géographique.


Les arrêts de travail trouvent  leurs sources primaires dans des troubles d’ordre physique, conjoncturel, et (le plus souvent) temporaire, ayant vocation à être soignés rapidement. Au total, un peu moins de la moitié des interviewés (44%) ont été arrêtés pour au moins un motif lié au Covid.
 

Dans des proportions moins importantes, 15% des absentéistes l’ont été en raison de troubles musculosquelettiques (TMS), 14% de risques psycho-sociaux (RPS, moins évidents à détecter), et 12% d’un accident du travail. Les pathologies plus lourdes, nécessitant un traitement sur le long terme, comme une maladie chronique ou un cancer, sont mentionnées par 10% ou moins des répondants.
 

L'étude souligne aussi que les conditions de travail des salariés jouent dans leurs motifs évoqués


Pour la plupart des salariés arrêtés pour d’autres raisons que leur santé, est évoquée  une situation personnelle, que ce soit en lien avec leur entourage comme par exemple un enfant malade (30%) ou une convenance personnelle (25%) comme un rendez-vous médical.


Seulement 18% le justifient par une absence de motivation ou une fatigue liée au travail, et 16% par une situation conflictuelle dans leur entreprise avec un collaborateur ou un manager, deux situations qui peuvent être inclues dans les RPS.

 

(*) Pour plus d'informations:

syntheseobservatoireabsenteisme_2022.pdf (ifop.com)

https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2022/03/infographieabsenteismesalaries_2022.pdf

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