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17 / 07 / 2014 | 37 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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L’association des œuvres sociales de la mairie de Paris peut-être bientôt en cessation de paiement

Pour y remédier, elle envisagerait de fermer la quasi-totalité des cantines réservées au personnel municipal.

L'Association d'action sociale en faveur du personnel de la Ville de Paris et du département de Paris (ASPP), dont la mission est de gérer les services de restauration pour les 46 000 agents de la Mairie de Paris, va-t-elle mettre la clef sous la porte d’ici la fin de l’année ?

En tout cas, l’institution « est en crise », d’après le syndicat UNSA des attachés d’administration, qui a révélé un trou dans les comptes, une mauvaise habitude décidément à la Mairie de Paris ces derniers temps (lire ici).  « Fin mai, le compte bancaire de l’association est débiteur de 407 000 €. Si rien n’est fait, l’ASPP risque ainsi de se retrouver en cessation de paiement courant novembre 2014, avec un solde débiteur de l’ordre de 800 000 € », affirme le syndicat sur son site.

Restaurants à la trappe

Pour réduire le déficit, l’association, qui est entièrement contrôlée par la Mairie de Paris qui lui octroie une subvention annuelle à hauteur de douze millions d’euros, a déjà dû commencer à renoncer à sa vocation sociale puisqu’elle vient de supprimer les formules à prix réduits. Pas très fluctuat

Prochaine étape : la suppression de la majorité des cantines réservées aux agents municipaux. Sur les dix-sept actuellement existantes, l’ASPP n’en garderait plus que six*. Ce sont donc onze restaurants administratifs qui vont passer à la trappe**. Un chiffre auquel il faut ajouter celui des cantines déjà fermées cette année, comme l’annonçait la CGT l’année dernière (lire ici). Le personnel va bientôt apporter ses gamelles au bureau. Du pur mergitur.

D'après l'UNSA, ces fermetures seraient même évoquées au prochain conseil d’administration de l’association, prévu à la rentrée. Une réunion à laquelle participera Annick Olivier, présidente de l’ASPP, conseillère de Paris et élue du XIIIème arrondissement, Éric Robine, directeur de l’association, et (entre autres) les représentants du personnel.

L’ASPP avait été crée en 1981, suite à la dissolution judiciaire du comité de gestion des œuvres sociales de la Préfecture de Paris et de l’Assistance publique de Paris (CGOSPPAP). À ’époque, cette décision avait été prise pour faire face au nouveau statut juridique de la Ville de Paris, à nouveau doté d’un maire en 1977, après un siècle de gestion par un préfet nommé par l’État. Toutefois, moins de vingt ans plus tard, en 1999, de nouveaux statuts ont dû être mis en place, suite à un audit de l’inspection générale de la Ville de Paris qui dénonçait la gestion de l’ASPP (lire ici). Désormais, c’est dans sa forme actuelle que l’ASPP semble condamnée, dépôt de bilan ou pas.
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