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29 / 01 / 2010 | 42 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Fusion des CPAM : faire moins dans le relationnel affectif et plus dans le professionnel-concret

La fusion des CPAM est violente car elle pose en préalable le transfert de nos métiers du plus petit des organismes vers le plus important ! On devient un simple centre de paiement ! Dans la presse, les quelques articles que l'on peut lire sur la fusion des CPAM sont tous de la même tonalité, qu'ils soient du nord ou du sud.

Les fusions heurtent les modes de fonctionnement

La concentration peut amener à des situations de déqualification des métiers de l'assurance maladie. L'institution a-t-elle pris en compte le fait que beaucoup de salariés préfèrent la polyactivité qui représente l'intérêt du travail ? Mais aussi que la concentration peut amener à des situations de déqualification des métiers de l'assurance maladie.

La fusion n'est-elle pas en train de bousculer une organisation qui fait ses preuves en termes d'efficacité au service de ses clients, pour s’orienter vers un objectif unique de réduction des effectifs ?

Les salariés ont appréhendés positivement beaucoup de changements mais là, c’est dur !

Une organisation cible qui choque les salariés

Au final, l’organisation des fusions ne réduira-t-elle pas des organismes en simples centres de paiements ? Les discours policés, genre « les fusions sont une révolution positive », « nous sauverons ainsi notre système de protection sociale » auront, au moins, l'oreille de ceux qui en tireront profit.


Cependant, ils ne convainquent pas les personnels, cadres et non-cadres, qui perdent un grand nombre de leurs activités, ainsi qu’une part importante d’autonomie professionnelle.
Les employés de l'organisme « absorbé » sont choqués de voir leurs emplois figurés à l'affiche des emplois disponibles.

Perte de métiers et reconversions obligatoires


Nous souffrons autant de la perte de notre activité que de la disparition de ce service aux usagers et de sa proximité sur notre territoire ! Les salariés dont les activités sont transférées devront faire acte de candidature pour un poste parmi les quelques activités restantes dans leur organisme.

Il est donc compréhensible qu’ils revendiquent l’équilibre des activités, des possibilités d’évolutions professionnelles et un certain niveau de responsabilité. Des CPAM comme Dunkerque-Armentières semblent mener une politique d’équilibre des compétences comme le préconise la Caisse Nationale d’Assurance Maladie à ses directeurs.

L’institution semble vouloir garantir un accompagnement professionnel de qualité.

Communiquer mais dire la vérité

Faire moins dans le relationnel affectif et plus dans le professionnel-concret Exercice difficile pour une entreprise qui vante son organisation comme un progrès face à des salariés qui considèrent qu’on tente une fois de plus de leur faire avaler la pilule.

  • Thérapie utilisée : le consultant qui va tenter de dresser le décor de la nouvelle entreprise à coups de revitalisations des équipes, benchmarking entreprise, feed-back communication, pilotage interactif le tout pour tenter de faire décoller de nouvelles motivations dans une nouvelle organisation ! Rien de nouveau...


Nous n’en sommes pas, dans nos institutions, à un ratage de communication et dirons-nous, sur ce coup, il serait bon de faire moins dans le relationnel affectif et plus dans le professionnel-concret.

Evitons la symbolique des consultants en mal d’idées nouvelles et leurs recettes toutes faites qui ont un gout de déjà vu.

Rangeons le « kit de communication » pour une communication efficace et sans empathie. Une culture d’entreprise se construit sur du réel, pas sur des promesses !

L’avenir des salariés tiendra plus à l’efficacité de l’accompagnement professionnel qu’à de nouvelles actions de communication coûteuses et ressassées.

Évitons l’illusion du miroir !

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