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04 / 11 / 2010
Patrick Djelalian / Membre
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Et si l'on ne parlait pas que des retraites ?

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011 prévoit un plan « d’économies » de 2,4 milliards d’euros dont 340 millions à la charge des malades par des baisses de remboursements obligatoires ou des restrictions de prise en charge.

L’équilibre nécessaire de la branche maladie de la Sécurité sociale n’est pas une question de prestations mais de ressources insuffisantes ; la crise économique et le chômage ne permettent plus de faire reposer l’effort du financement principalement sur les revenus du travail ; ce mode de financement exclusif est dépassé.

Les revenus financiers spéculatifs ou scandaleusement exorbitants doivent désormais contribuer de façon significative au retour à l’équilibre.

La Mutualité Française a rappelé que la Caisse d’amortissement de la dette sociale a été créée en 1996 à hauteur de 21 milliards d’euros pour apurer les comptes de la Sécu. Cette dette a grimpé à 135 milliards d’euros et l’apurement renvoyé au-delà de 2020 ! Les pouvoirs publics prévoiraient de transférer 130 milliards d’euros supplémentaires, y compris le déficit de l’assurance vieillesse pour 2011-2018.

  • Si l’on pousse le trait, pour apurer cette dette, il faudrait donc dans la logique comptable actuelle réduire les prestations de 265 milliards d’euros, soit plus de 100 fois l'économie du PLFSS prévue en 2011. Trouvez l’erreur !

C’est bien la solidarité nationale que l’on trucide !

Les complémentaires, comme dit mon pharmacien, « prendront en charge » cette dérégulation. Mais il n’y a pas plus de planches à billets dans les sous-sols de la mutuelle que de médicaments gratuits chez mon pharmacien !

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