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03 / 10 / 2018 | 6 vues
Vincent Hernandez / Membre
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Réforme des retraites : se précipiter, c’est cautionner

Depuis le début de l’année 2018, la « concertation » avec les partenaires sociaux est enclenchée dans le but de mettre un système de retraite universelle en place.

Objectif affiché
: 1 euro cotisé donnerait les mêmes droits à tous les cotisants.

Sous couvert d’égalité, il s’agirait donc de calculer notre retraite sur l’ensemble de la carrière des agents et plus sur la base du salaire des 6 derniers mois. Excusez du peu...

Quant aux dispositions particulières dites « non contributives » concernant la pénibilité ou encore les droits pour enfants ou la prise en compte du temps partiel etc., elles ne seraient plus prises en compte dans un tel scénario

À ce jour, une partie seulement des sujets a été présentée aux confédérations syndicales par le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Deleyoye. Les premiers débats sur l’avenir des pensions de réversion, dont il était envisagé dans un premier temps la suppression pure et simple (ce que notre organisation syndicale a immédiatement condamné), illustrent les menaces pesant sur les actifs et les retraités.

Pourquoi la branche veut-elle se précipiter ?

Dans ce contexte, la branche des industries électriques et gazières (IEG) a organisé un séminaire de travail le 1er octobre, à travers lequel elle veut anticiper la mise en place de ce recul social notamment au travers d’échanges sur des modalités de passage vers un régime universel par points ou sur les mesures d’accompagnement. Tout cela alors que les principes mêmes de cette nouvelle réforme des retraites n’ont même pas été présentés aux confédérations...

Pour nous, se précipiter à discuter d’un scénario pour l’heure virtuel au niveau de notre secteur reviendrait à cautionner la perte de nos droits.

Nos spécificités et notre statut ne sauraient y résister, malgré une situation financière vertueuse et un mécanisme d’adossement déjà mis en place, si nous avions déjà dans l’idée de réfléchir à des modalités de transition ou, pire, à des mesures d’accompagnement au sein même de notre branche.

Les échanges avec les confédérations syndicales sont prévus jusqu’en fin d’année pour une présentation du projet de loi après l’été 2019, une application en 2025 et une période de transition de 10 à 15 ans.

Pour l’heure, notre organisation appelle, avec d’autres, à une large mobilisation le 9 octobre prochain afin de défendre notre système de retraite.

Plus que jamais, nous revendiquons :
  • le maintien des régimes existants et des statuts,
  • le refus d’un régime unique par points qui constituerait un recul social sans précédent,
  • et le maintien des dispositifs actuels de solidarité et des droits dérivés, tels que pensions de réversion ou d’orphelin.

Participer à ce séminaire c’est déjà acter le recul social. Pour nous, c'est non !


 

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