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20 / 05 / 2021 | 49 vues
Denis Stokkink / Abonné
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Revenu minimum européen : un rapport de force insupportable entre la Commission et le Conseil

Pierre angulaire de l’agenda social de la Commission européenne, l’accès à un revenu minimum adéquat était au menu du sommet social de Porto des 7 et 8 mai derniers. Aucun accord n’a pu être trouvé. 



La traduction en actions concrètes du socle européen des droits sociaux adopté lors du sommet de Göteborg de novembre 2017 et de ses 20 principes (non contraignants) a démarré sous l’impulsion de la Commission européenne, notamment de son commissaire à l’Emploi, Nicolas Schmit, le 4 mars 2021.


Le plan d’action élaboré fixe des objectifs à atteindre d’ici 2030 pour une reprise « équitable, inclusive et résiliente », après la crise sanitaire qui a mis l’économie européenne à genoux.
 

  • Deux rapports de l’Organisation internationale du travail et de l’Institut syndical européen soulignent que le salaire minimum « a démontré sa capacité à contrebalancer les baisses de salaire provoquées par la crise sanitaire »¹.
     

Si l’on peut souligner la dimension intéressante de la réaction de l’UE en réponse aux conséquences socio-économiques de la crise du covid-19, face à l’avenir incertain d’une crise sociale sans précédent, les chefs et cheffes de gouvernement se sont à nouveau heurtés à leurs divergences et ont accouché d’une série de bonnes intentions.


Nous assistons de nouveau à cet inégal rapport de forces entre la Commission et le Conseil. Sommes-nous debouts, sans chaise prévue, pour faire entendre nos voix ? Aujourd’hui, au-delà des mots, nous exigeons des actes ! De ceux qui transforment les engagements en matière d’emploi, de formation et de lutte contre la pauvreté en mesures contraignantes.
 

¹ Romane Sauvage, « Le salaire minimum fait le maximum en temps de crise », Alternatives économiques, publié le 6 mai 2021 et actualisé le 7 mai 2021.

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