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18 / 04 / 2012 | 3 vues
Catherine Des Arcis / Membre
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Élection présidentielle : les DRH votent pour la baisse du coût du travail mais pas à n’importe quel prix

Pour la 3ème  édition du baromètre « défis RH», dont l’hebdomadaire Entreprise & Carrières (un titre de Wolters Kluwer) du 17 avril 2012 publie la première partie, l’ANDRH et le cabinet Inergie ont interrogé les DRH sur les propositions de réformes du marché du travail des principaux candidats à la présidentielle.

Principaux enseignements de l’étude :

Les DRH approuvent les baisses de charges sociales.

  • La mesure phare de François Bayrou (emploi sans charge pendant 2 ans pour l’embauche d’un chômeur ou d’un jeune en CDI) est plébiscitée par 62 % des DRH ;
  • La TVA sociale en contrepartie de la baisse des charges sociales, chère à Nicolas Sarkozy, remporte l’adhésion de plus de la moitié des DRH (56 %), contre 25 % de réfractaires ;
Ils sont réservés sur les accords « compétitivité-emploi » avec baisse de salaire, proposés par  Nicolas Sarkozy.
  • Seulement 19 % des DRH les jugent pertinents, à l’exception de ceux de l’industrie automobile (63).
Les deux mesures phares de Francois Hollande sont plutôt bien perçues.
  • Le label social et le contrat de génération séduisent la moitié des DRH (respectivement 50 % et 48 %) mais laissent indifférents 42 % et 35 % des autres.

Les réformes « de fond » proposées par certains candidats : la révision des 35 heures par Nicolas Sarkozy et le CTU par François Bayrou rassemblent moins de la moitié de partisans (48 % et 43 %) contre un tiers de réfractaires (35 % et 29 %).

Enfin, les 2 mesures « typées » de Jean-Luc Mélenchon (SMIC à 1 700 €) et de Marine Le Pen (préférence nationale à l’embauche) recueillent respectivement 15 % et 9 % des votes des DRH : des réponses en phase avec les sondages préélectoraux qui montrent que toutes les tendances sont représentées au sein du corps des DRH.

  • Sur le bilan du dernier quinquennat : les DRH applaudissent la rupture conventionnelle et rejettent la prime de partage des profits


De plus, 81 % des DRH estiment que la rupture conventionnelle est la meilleure des mesures adoptées au cours du dernier quinquennat : un dispositif utilisé par 83 % des entreprises (+ 5 % par rapport à 2011), mais qui ne concerne pas plus de 10 % des départs pour les deux tiers des entreprises ; une rupture à l’initiative des salariés dans près de la moitié des cas (44 %), bien avant celle de l’entreprise pour moins d’un cinquième (16 %), 39 % des ruptures étant motivées par les deux parties dans le respect de l’esprit du législateur…

Sans surprise, la prime de partage des profits, perçue comme le résultat d’un effet d’annonce, arrive en queue des mesures avec 9 % d’adhésion.


* Étude réalisée par internet du 13 au 30 mars 2012, auprès des professionnels de la fonction RH.

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