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23 / 05 / 2012 | 1 vue
Sebastien Darrigrand / Membre
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L'Usgeres souhaite être partie prenante de la conférence nationale pour la croissance et l'emploi

En tant qu’organisation la plus représentative de syndicats d’employeurs de l’économie sociale et solidaire, l'Usgeres entend prendre sa part dans le redressement économique de notre pays voulu par le nouveau Président de la République. Dans ce cadre, elle a demandé officiellement au chef de l’État et au nouveau ministre du Travail, Michel Sapin, son invitation dans le tour de table des organisations patronales qui prépareront la conférence pour la croissance et l’emploi du mois de juillet prochain.

  • « Ceci constituerait un premier signe du changement exprimé par le Président de la République autour de la rénovation de la démocratie sociale dans notre pays », souligne Alain Cordesse, président de l’Usgeres.


L’assemblée générale de l’Usgeres, qui s’est tenue le 16 mai, a permis à l’union de poser ses axes d’orientation pour l’année 2012, dans un contexte politique nouveau. L’Usgeres se félicite de la création, au sein du gouvernement, d’un ministère de plein exercice sur l’économie sociale et solidaire, rattaché à l’économie et aux finances.

  • C’est une demande de longue date des acteurs de l’économie sociale et c’est le signe d’un changement de vision du gouvernement sur le rôle et la place de l’économie sociale et solidaire dans notre pays.

L’Usgeres souhaite que l’accès des entreprises de l’économie sociale à la banque publique d’investissement et la mise en œuvre d’une loi de programmation sur l’économie sociale et solidaire soient deux axes forts de ce nouveau ministère.

Les réformes à venir et à l’agenda du nouveau gouvernement sur l’emploi des jeunes, des seniors, la protection sociale, la santé, la dépendance, le logement, la culture sont autant de thématiques sur lesquelles les acteurs de l’économie sociale et solidaire ont des propositions qui permettent d’articuler le développement économique et la cohésion sociale, notamment dans les territoires.

Contrat de génération, contrat d’avenir

L’économie sociale représente 10 % du PIB, 2,3 millions de salariés et 80 000 employeurs fédérés. Plus de 600 000 emplois sont à pourvoir dans les 10 prochaines années pour faire face à d’importants départs en retraite.

Les dispositifs d’emplois prévus par le nouveau gouvernement, qu’il s’agisse du contrat de génération ou du contrat d’avenir, constituent des leviers indéniables de développement de l’emploi dans le secteur.

  • L’Usgeres souhaite être toutefois pleinement associée aux décisions qui porteront sur le volume, la durée, les publics bénéficiaires et les modalités de financement du contrat d’avenir et son articulation avec le contrat unique d’insertion mis en place par le précédent gouvernement.

Au-delà, l’union entend contribuer aux prochaines réformes visant la sécurisation des parcours professionnels. Elle propose, dans ce cadre, la création d’un compte individuel de formation permettant de mieux articuler les dispositifs actuels (CIF, DIF) avec les besoins des bénéficiaires tout au long de la vie professionnelle.

Représentation

Enfin, l’Usgeres, qui devrait recevoir avant l’été la réponse du Conseil d’État sur sa demande de représentation dans trois instances du dialogue social national (1), souhaite que le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social engage une réforme de la représentativité patronale. Objectif : permettre à des secteurs importants en termes d’emplois (économie sociale mais aussi professions libérales ou agriculture) de contribuer activement et à leur juste place au dialogue social national et à la définition des politiques publiques de l’emploi et de la formation professionnelle.

  • « Afin de clarifier le poids de chacune des organisations de façon pérenne, il nous apparaît qu’un dispositif de nature législative analogue à la loi du 20 août 2008 sur la démocratie sociale pour les syndicats de salariés, devrait être défini pour la mesure de la représentativité des organisations patronales à travers un scrutin national sur sigle, auprès des employeurs », précise Alain Cordesse.

La troisième convention nationale de l’Usgeres, qui se tiendra le 16 octobre à Paris sur le thème « 2012-2017 : les enjeux, la place des employeurs », permettra de revenir sur l’agenda social et le positionnement des employeurs dans le cadre de la nouvelle mandature.

(1) L'Usgeres demande la modification du Code du travail et des décrets concernés pour permettre l'entrée des employeurs de l'économie sociale dans trois commissions du dialogue social national : la commission nationale de la négociation collective, le Conseil supérieur de la prud'homie, le conseil d'adiministration de l'ANACT.

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