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04 / 09 / 2014 | 1 vue
Social Nec Mergitur / Membre
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François Rebsamen, ministre du chômage, radié à son tour par la gauche ?

« Il faudrait plutôt contrôler l’activité réelle de François Rebsamen, recruté en avril dernier pour s’occuper de l’emploi », déclare un soutien du candidat Hollande.

 

« En visant à renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi, le gouvernement confirme que, pour lui, la lutte contre le chômage est d’abord une lutte contre les chômeurs », cette déclaration du Parti socialiste pourrait sembler d 'actualité. Sauf qu'elle date de 2005 ! Pourtant dix ans après, le ministre socialiste du Travail, François Rebsamen, demande de « renforcer les contrôles » pour vérifier que les chômeurs « cherchent bien un emploi », estimant qu'une « sanction » est nécessaire dans le cas contraire.

 

Si à droite on applaudit, c'est peu de dire que les déclarations du ministre du gouvernement Hollande ont troublé du côté de Solférino : « Dépasser les 35 heures, supprimer les seuils sociaux, autoriser le travail du dimanche, ça commence à faire très loin du discours du Bourget » déclare, au Parisien, le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, François Kalfon. « On envoie des signaux à tout le monde sauf au peuple de gauche qui nous a sanctionnés aux dernières élections municipales », ajoute pour sa part un élu socialiste.

 

Jérome Guedj, député de l'Essonne, regrette lui dans le journal Sud-Ouest que l'on jette ainsi « l'opprobre sur l'ensemble des chômeurs ». Il ajoute : « C'est Auchan qui encaisse 120 millions d'euros de CICE et qui va quand même supprimer 300 emplois ; c'est Adecco, dans le travail temporaire, qui doit encaisser 110 millions d'euros de CICE et qui va aussi supprimer plusieurs centaines de postes ».

 

Côté syndicats, on observe que la sortie de Rebsamen renforce l'unité entre la CGT, la CFDT et Force Ouvrière, dont les déclarations alternent entre « atterré », « scandaleux » ou « abasourdi ».

 

« Il faudrait contrôler l’activité réelle de François Rebsamen, recruté en avril dernier pour s’occuper de l’emploi », a pour sa part réagi le PCF dans un communiqué de son porte-parole Olivier Dartigolles, parti qui a été un soutien de François Hollande à la présidentielle ». « François Rebsamen, ce ministre du Travail qui ne commente plus les chiffres du chômage tant ils sont catastrophiques et contredisent, mois après mois, les prophéties présidentielles, vient de trouver les responsables de cet échec : les chômeurs eux-mêmes. [...] En 2012, alors que Nicolas Sarkozy parlait comme le fait aujourd’hui François Rebsamen, François Hollande répondait qu’il ne fallait pas « s’en prendre aux plus fragiles ». Mais c’était avant. [...] Le gouvernement et le patronat doivent aujourd’hui rendre des comptes ».

 

Le coup de grâce est finalement venu du premier secrétaire socialiste du PS : « Les annonces faites sur le contrôle des chômeurs brouillent le message présidentiel et nous le regrettons. Ces annonces ne sont pas pertinentes », a déclaré pour sa part Christophe Cambadélis.

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