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29 / 02 / 2016 | 2 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Code du travail : la mobilisation est venue de là où on ne l’attendait pas

Signe des temps, c’est sur internet qu’est née  la fronde contre le projet de loi El Khomri prenant le gouvernement et les syndicats de court.

Pages Facebook, mots clefs sur Twitter, blogs ou encore vidéos sur Youtube, ces nouveaux moyens de communications semblent avoir remplacé les affiches ou les simples distributions de tracts d’antan.

En tout cas, la riposte contre le projet de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, ne se fait pour le moment pas dans la rue mais bien sur le net, comme l’illustre la pétition « loi travail, non merci » mise en ligne sur le site change.org et qui bat tout les records en la matière, en obtenant plus de 700 000 signataires en moins d’une semaine avant de caracoler très bientôt vers le million. Cette initiative s'est faite sans les centrales syndicales, même si des syndicalistes (CGT, UNSA, FO, CGC ou Solidaires) en sont à l'origine.

C’est d’abord via Twitter et Facebook que la pétition contre la loi sur le travail est devenue virale, avant d’être relayée par les médias. L'écho a été si puissant que la ministre a été contrainte de répondre aux pétitionnaires sur leur propre site (avec l’accord bien sûr de François Hollande et Manuel Valls). Une première en la matière, de mémoire de spécialistes des mouvements sociaux, même si la tentaive ministérielle n'a guère convaincu.

Mieux, le gouvernement a lui aussi tenté d’occuper le champ numérique en créant un compte Twitter. Malheureusement ce dernier est très vite devenu la risée du net (lire ici). Même le renfort inattendu de Dominique Reynié (ancien politologue habitué des plateaux télé) n’y a rien fait. Alors qu’il avait disparu de la circulation après sa déroute aux dernières élections régionales en tant que candidat des Républicains en Languedoc-Midi-Pyrénées il a lui aussi voulu lancer une pétition en ligne intitulée « oui à la loi travail ». Une initiative qui a vite tourné au flop, avec à peine quelques milliers de soutiens. malgré les signatures de Pierre Gattaz, de Laurence Parisot et de l’ensemble des dirigeants du MEDEF. Plus cruel encore, la majorité des signataires n'est même pas en faveur de cette initiative si l’on en croit les très nombreux commentaires humiliants pour Dominique Reynié et ses amis du patronat.

En fait, rien ne semble arrêter la déferlante en cours contre la loi proposée par le gouvernent socialiste puisque des appels à manifester fleurissent sur internet, court-circuitant ainsi les syndicats qui ne proposent effectivement aucune action à un pays qui semble pourtant pour une fois réceptif. En tout cas, un événement Facebook a ainsi été créé pour appeler à la grève générale et au retrait de la loi El Khomri le 9 mars, jour de sa présentation en conseil des ministres. Des rassemblements sont déjà prévus à Annecy, Nice, Lille, Montpellier, Lyon, Marseille, Bordeaux, Bourges et, bien sûr, Paris. Ces manifestations devraient être interdites pour cause d’état d’urgence et s’annoncent donc explosives. À moins que les syndicats…

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