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21 / 12 / 2012 | 26 vues
Jean-Pierre Meo / Membre
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CHSCT à GMF Assurances : « promenade de santé pour la direction »

À la suite d’une lettre adressée par Sud-Solidaires GMF le 29 octobre 2012 aux élus et représentants du CHSCT des sites centraux parisiens, avec copie à la direction, la médecine du travail et à l’inspection du travail dans un deuxième temps, (voir tract du 19 novembre 2012) pour qu’ils exigent de la direction la convocation d’urgence d’un CHSCT  extraordinaire dont l’ordre du jour porterait sur la demande d’ouverture d’une enquête  sur le suicide d’un collègue de l’informatique et le décès sur le lieu de travail d’une collègue rattachée à la direction de Covéa immobilier, un CHSCT extraordinaire s’est donc tenu le 29 novembre 2012, dont l’ordre du jour portait exclusivement sur ces deux événements tragiques.

Sud-Solidaires GMF aurait pu penser que le CHSCT vote la demande d’enquête et une expertise pour risque grave afin de rechercher :

  • les facteurs de risque et l’analyse des conditions de travail au sein de la direction informatique et de la direction de Covéa immobilier ;
  • les situations critiques pour lesquelles des actions correctives doivent être immédiatement mises en place et permettre l’appui au CHSCT pour avancer des propositions de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail.

Rien de tout cela. Selon les informations recueillies, la représentante de la DRH, a indiqué en préambule que l’enquête n’avait pas lieu d’être dans la mesure où :

  • le suicide du collègue de l’informatique s’était produit hors de l’entreprise et pendant sa période de congés ;
  • la collègue rattachée à la direction de Covéa immobilier, décédée à la suite d’un accident cérébral, étant salariée de MMA, il appartenait au CHCST de MMA d’intervenir s’il le jugeait utile.

Le CHSCT, composé de 6 membres élus (3 CFDT dont la secrétaire, 1 FO, 2 CFE-CGC), s’est apparemment contenté de cette réponse puisqu’aucune demande d’enquête n’a été soumise au vote et encore moins une expertise pour risque grave. Dans la mesure où seul l’élu FO demandait une enquête concernant la salariée de MMA, le vote ne pouvait logiquement avoir lieu.

Sud-Solidaires GMF juge l’attitude de certains irresponsable car de tels événements sont très graves et méritent qu’ils soient analysés de très près pour éviter qu’ils ne se reproduisent et que la vie d’autres salariés ne soient menacée, l’action de Sud-Solidaires GMF s'inscrivant uniquement dans ce but.

Les conditions de travail se dégradent fortement dans de nombreuses directions (voir tract du 25 octobre 2012). Pour ne parler que des sites centraux parisiens, Covéa immobilier fait partie des sites où le risque de « pétage de plomb » est grand. Une enquête suivie d’une expertise permettrait sans doute de détecter et de corriger certaines situations avant qu’il ne soit trop tard. Solidaires prend ce problème très au sérieux et ne cherche pas utiliser ce sujet dans un but de propagande électorale, contrairement à ce que certains véhiculent.

Lorsqu'un salarié craque sur le lieu de travail (ce qui devient de plus en plus fréquent), les représentants au CHSCT ont un rôle important à jouer. Au-delà du soutien nécessaire, il demeure indispensable de déclarer ces incidents en accidents du travail et d'enquêter sur leur origine professionnelle, les objectifs étant de préserver l'emploi et la santé du salarié et prévenir toute récidive.

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