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30 / 06 / 2009 | 2 vues
Rémi Aufrere-Privel / Membre
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Rassemblement syndical de soutien pour les travailleurs d'Iran (Paris - 26 juin 2009)

Le 26 juin, les syndicats français CFDT, CGT, FO, CFTC (affliés à la Confédération Syndicale Internationale - CSI) et UNSA, FSU, CFE-CGC et Solidaires ont remis un courrier à l’ambassade pour exiger la libération des syndicalistes et le respects des droits syndicaux.

A 12h30, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade d’Iran à Paris.

Des représentants des syndicats et d’Amnesty se sont adressées aux personnes rassemblées.

voici le texte remis à l'ambassade:

 "Monsieur le Président,
 
La CGT, la CFDT, FO, la CFTC, affiliées à la Confédération syndicale internationale, ainsi que l’UNSA, la CFE-CGC, la FSU et Solidaires, s’associent à la journée internationale de solidarité avec les travailleurs iraniens organisée par la Confédération syndicale internationale, l’Internationale de l’éducation, l’Union internationale des travailleurs de l’agriculture et la Fédération internationale du transport.
Les organisations signataires vous font part de leur extrême préoccupation concernant la situation des libertés syndicales en Iran, notamment à la suite de la répression des célébrations pacifiques du 1er mai 2009.
Depuis plus d’un siècle, partout dans le monde, travailleurs et syndicats célèbrent le 1er mai, journée internationale du travail, par des rassemblements, manifestations, afin de montrer leur engagement partagé à la liberté et la justice.
En Iran, le 1er mai est malheureusement marqué traditionnellement par la répression des manifestations pacifiques de travailleurs. Les organisations signataires considèrent que cette répression fait partie d’une stratégie plus globale et systématique visant à empêcher l’exercice de leurs droits fondamentaux par les travailleurs.
Mahmoud Salehi, dirigeant d’un syndicat indépendant de boulangers à Saqez, a passé un an en prison pour avoir tenté d’organiser un rassemblement public le 1er mai 2004.
En février 2009, Sussan Razani et Shiva Kheirabadi ont été flagellées à la prison centrale de Sanandaj, dans le nord-ouest du pays, pour leur participation à un rassemblement le 1er mai 2008.
En avril 2009, cinq dirigeants du Syndicat de l’entreprise sucrière de Haft Tapeh ont été condamnés à un an de prison pour « propagande contre le régime », parce qu’ils ont accordé, le 1er mai 2008, des entretiens à des journalistes étrangers sur les conditions de travail dans leur usine.
Alireza Saghafy, membre du Centre de défense des droits des travailleurs en Iran, a été détenu le 28 avril 2009 pendant cinq heures, au cours desquelles on lui aurait conseillé de tenter d’empêcher un rassemblement prévu le 1er mai à Téhéran.
Le 1er mai 2009, à l’occasion d’un rassemblement de plus de 2000 personnes à Téhéran, au Parc Laleh, les forces de sécurité ont chargé la foule et utilisé matraques et gaz lacrymogènes contre les manifestants. Plus de 100 personnes ont été placées en détention par les services secrets.
La répression des syndicalistes indépendants en Iran ne se limite pas aux célébrations du 1er mai. Mansour Osanloo et Ebrahim Madadi, dirigeants du Syndicat des travailleurs de la Compagnie des bus de Téhéran, effectuent actuellement une peine de prison de cinq ans, prononcée en raison de leurs activités syndicales. Mansour Osanloo a fait l’objet d’actes de violence et de torture, et n’a pas accès aux traitements médicaux appropriés.
Farzad Kamangar, enseignant qui appartenait à la branche kurde du syndicat des enseignants, arrêté en juillet 2006, a été condamné le 25 février 2008 à la peine de mort pour « mise en danger de la sécurité nationale », en l’absence d’aucune preuve.
Le droit pour les travailleurs de s’organiser et le droit de négocier collectivement sont des droits fondamentaux, consacrés dans les Conventions de l’OIT, organisation dont l’Iran est membre. Les travailleurs iraniens doivent pouvoir exercer leurs droits en toute liberté.
Les organisations signataires demandent aux autorités iraniennes :
-       La libération immédiate et inconditionnelle de tous les syndicalistes emprisonnés, dont Mansour Osanloo, Ebrahim Madadi, Mahmoud Salehi et Farzad Kamangar, ainsi que des cinq dirigeants du Syndicat de l’entreprise sucrière de Haft Tapeh ;
-       La ratification des Conventions fondamentales de l’OIT sur la liberté syndicale (n°87) et le droit à la négociation collective (n°98) ;
-       La régularisation des organisations indépendantes de travailleurs en Iran.
 
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre considération."
 
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