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19 / 12 / 2014 | 59 vues
Guy Le Trividic / Membre
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Retraites : public/privé, quelles différences ?

Les règles applicables dans le régime général des salariés des secteurs privés sont pour la plupart communes aux agents relevant des fonctions publiques, tout comme les taux de remplacement. 

L’âge minimum de la retraite passe progressivement de 60 à 62 ans dans les deux systèmes. Ceux dits de « catégorie active » pouvaient partir en retraite plus tôt, après avoir accompli 15 ans de services actifs. 

En 2017, ils pourront partir en retraite dès 57 ans (au lieu de 55) à condition d’en avoir accompli au moins 17.

Durée d’assurance identique mais calculs différents

La durée d'assurance est la même dans le privé et dans le public pour une retraite à taux plein (fixée à 164 trimestres pour la génération 1952, 165 pour ceux nés en 1953 et 1954, 166 pour ceux nés en 1955. Elle sera fixée par décret l’année de leur 56ème anniversaire pour les générations suivantes). Le décompte n'est pas le même dans les deux régimes.

Dans le régime général, les trimestres sont validés à partir du salaire versé et avoir cotisé sur la base de 1 886 euros pour valider un trimestre en 2013, même si on n’a travaillé qu’un mois.

Dans la fanction oublique, ils sont validés à partir du temps de travail effectif (au prorata du temps de travail pour les agents à temps partiel). Le calcul se fait pour la fonction publique sur la base du traitement des 6 derniers mois, primes non comprises, avec un taux de liquidation maximum de 75 %.

Dans le privé, c'est sur la moyenne des salaires des 25 meilleures années, retenue dans la limite du plafond annuel de la Sécurité sociale, avec un taux plein de 50 %. Il ne tient pas compte des retraites complémentaires représentant la plus grosse part de la retraite totale des salariés.

Depuis 2005, dans la fonction publique, la RAFP tient compte des primes dans la limite de 20 % du montant du traitement indiciaire brut annuel.

Les avantages familiaux

Les avantages familiaux liés à la retraite sont justifiées par le fait que ces parents (majoritairement des femmes) ont dû freiner ou arrêter leur carrière et donc perdu en termes de retraites. Les parents de trois enfants bénéficient d’une majoration de leur pension de 10 %. Les fonctionnaires reçoivent une majoration supplémentaire de 5 % par enfant au-delà du troisième.

Dans le privé, une majoration de 8 trimestres par enfant est accordée au titre de la maternité et de leur éducation, Pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2010, 4 trimestres sont automatiquement accordés à la mère, les 4 trimestres supplémentaires peuvent être attribués à un seul des parents ou répartis entre les deux.

Dans la fonction publique, depuis le 1er janvier 2004, les femmes ont le droit à une majoration de 2 trimestres pour chacun de leur enfant né après leur entrée dans la fonction publique. Les pères et les mères peuvent obtenir la validation gratuite des périodes pendant lesquelles ils ont interrompu ou réduit leur activité pour s’occuper d’un enfant (temps partiel de droit, congé parental, congé de présence parentale, disponibilité) dans la limite de 3 ans par enfant.

Pour la FGR-FP, les différences entre les systèmes ne justifient pas les campagnes de dénigrement contre les fonctionnaires.

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