Participatif
ACCÈS PUBLIC
26 / 04 / 2012 | 10 vues
Jacky Lesueur / Abonné
Articles : 1866
Inscrit(e) le 04 / 03 / 2008

Neo Sécurité : 5 000 emplois en suspens

La fédération Force Ouvrière de l'équipement, de l'environnement, des transports et des services (FEETS FO) a pris connaissance par voie de presse, comme les 5 000 salariés de l'entreprise Néo Sécurité et leurs représentants, des déclarations du PDG de cette entreprise annonçant un trou de trésorerie de 15 millions d'euros. L'après-midi du 20 avril 2012, les délégués syndicaux centraux étaient informés qu'un moratoire de 10 millions d'euros auprès de l'URSSAF avait été demandé par la direction.

Quatre mois après la mise en place d'un premier plan d'apurement de passif par le tribunal de commerce de Paris d'un montant de 40 millions d'euros sur 8 ans, un trou de 25 millions d'euros persiste.

  • À cette heure, la FEETS FO tient à rappeler que les institutions représentatives du personnel ne sont toujours pas installées. Les élections des comités d'établissement se sont tenues le 15 mars 2012 mais n'ont pas été réunies et cette absence de comités perdure depuis le 1er janvier 2011. Ainsi, les salariés et leurs représentants n'ont toujours pas accès aux comptes. En l'état, les annonces faites par la direction ne peuvent être vérifiées et le doute subsiste tant sur la réalité des chiffres que sur les raisons de ces pertes abyssales.

En totalisant les pertes, 80 millions d'euros jusqu'à ce jour et le trou de 25 millions d'euros intervenu depuis, ce serait au total 105 millions d'euros perdus en trois ans par une entreprise dont le chiffre d'affaires avoisinait les 225 millions d'euros en 2010 et certainement réduit à proportion de la suppression d'effectifs en 2011.

De plus, le plan d'apurement des dettes a déjà entraîné la suppression de 3 000 emplois sur les 8 000 emplois d'origine et la vente de plusieurs sociétés et activités au sein du groupe Néo Sécurité.

Aujourd'hui, de nombreux salariés n'ont pas perçus la totalité de leurs salaires et tous s'interrogent sur la viabilité immédiate de l'entreprise et leur devenir.

La FEETS FO avec ses représentants, ses syndicats et sections, exige la réunion immédiate des comités d'établissement pour engager les expertises comptables nécessaires et juger sur pièces.

Quelle que soit l'issue, la FEETS FO rappelle que l'activité développée par Néo Sécurité est constituée à plus de 80 % de main d'œuvre et que les missions de prévention et de sécurité réalisées aujourd'hui devront l'être demain. À ce titre, la FEETS FO exige que tous les emplois soient maintenus dans les mêmes conditions de rémunération et de travail. Aucun salarié ne doit subir les conséquences de cette gestion dont chacun peut s'interroger sur sa finalité.  

Afficher les commentaires

Le 24 avril 2012, Néo Sécurité s’est déclarée en cessation des paiements. Le tribunal de Commerce de Paris doit se prononcer le 3 mai prochain sur l’avenir de notre entreprise et de ses 5.000 emplois. Lors de cette audience du 3 mai, le tribunal devra se prononcer sur la demande d’une procédure de redressement judiciaire. Quelle que soit la décision du tribunal, les représentants du personnel de Néo Sécurité entendent jouer pleinement leur rôle et défendre l’intérêt des salariés. Or, à ce jour, c’est impossible en l’absence d’un Comité Central d’Entreprise : en effet, depuis janvier 2011, la direction de Néo Sécurité a tout mis en oeuvre pour que la représentation du personnel ne soit pas constituée. Aujourd’hui, en dehors des manoeuvres dilatoires de la direction pour exclure les salariés des décisions qui pourraient lourdement peser sur leur avenir, plus rien ne s’oppose à la constitution immédiate de ce Comité Central d’Entreprise. Pour cela, les organisations syndicales demandent : • Qu’une réunion de signature d’un accord de constitution du CCE se tienne le lundi 30 avril 2012 • Que le Comité Central d’Entreprise soit réuni dès le Mercredi 2 mai 2012 afin qu’un représentant des salariés puisse être présent à l’audience du tribunal du 3 mai 2012. • Que ce processus soit réalisé sous l’égide et le contrôle du Ministère du Travail Signataires : FO - CGT - CFDT - CFTC - CFE-CGC - UNSA