Renault : FO d'accord pour anticiper l'avenir mais sans oublier le présent
Avec le projet « re-factory » présenté le 25 novembre pour le site de Flins, Renault fait un pari sur l’avenir : celui de passer de la production de véhicules neufs au reconditionnement de véhicules d’occasion, au traitement de fin de vie des véhicules et de leurs composants avec une ambition de 3 000 emplois à l’horizon 2030.
Si notre organisation syndicale reconnaît là l’esprit pionnier qui a souvent réussi à Renault par le passé et salue l’ambition pour demain et la volonté d’anticiper les changements dans le monde automobile, elle demande à ce que les problèmes d’aujourd’hui ne soient pas oubliés. D’autant qu’ils conditionnent partiellement la réussite de demain.
Pour nous, la transformation des activités de Flins en un écosystème d’économie circulaire suppose plusieurs pré-requis, dont la réussite du transfert des compétences et des savoir-faire des salariés de Choisy-le-Roi, spécialisés dans le reconditionnement des organes mécaniques et, de fait, déjà acteurs incontournables de l’économie circulaire.
S’il est bon de se donner des objectifs, il est encore mieux de les atteindre !
La stratégie et les moyens seront mis en place garantiront les conditions de réussite de l’approche innovante de « re-factory ». Cela passe essentiellement par l’accompagnement et la montée en compétences, les parcours professionnels, les perspectives d’évolution vers les métiers d’avenir pour les salariés de Choisy-le-Roi etc.
Sur ces points, des négociations sont en cours, avec la forte implication de notre organisation pour défendre les intérêts des salariés, leur emploi et sécuriser leur avenir professionnel, en priorité au sein de Renault. Une solution devra être proposée pour chacun des salariés concernés.
Le message de la direction a été clair : à long terme, il n’est plus possible de garantir un avenir rentable dans l’assemblage de véhicules à Flins. En France, les conditions ne seraient toujours pas réunies pour protéger notre industrie face à une concurrence de plus en plus agressive.
Pour Renault, c’est un triste constat. Pour FO, ce n’est pas une fatalité.