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24 / 04 / 2024 | 11 vues
Christian Grolier / Abonné
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L'absence du Ministre au conseil commun de la fonction publique : un affront de plus !

En ouverture de la réunion du CCFP (conseil commun de la fonction publique) au ministère de la transformation et de la fonction publiques du 23 avril, la directrice générale de l'administration et de la fonction publique a excusé l'absence du ministre ! Dans le contexte actuel... curieuse conception du dialogue social !

 

Les organisations syndicales représentatives des fonctionnaires et agents publics CFDT, CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa ont tenu d'emblée, dans une déclaration commune, à faire part de leur désapprobation quant à la manière dont sont jetés dans le débat public des poncifs singulièrement stigmatisants à l’égard des personnels qu’elles représentent.

 

La communication médiatique sur le prétendu « tabou du licenciement » est de ce point de vue emblématique.


Elles considèrent que cette manière de procéder, à l’inverse d’une démarche de concertation franche et loyale, ne peut conduire qu’à faire resurgir toutes démagogies à propos de la fonction publique et de ses personnels. Cela aboutit à une dégradation toujours plus marquée de l’image de la FP et de son attractivité.


Les organisations syndicales ont tenu à rappeler   :


- qu’elles ne sont pas demandeuses d’un nouveau projet de loi Fonction publique, d’autant qu’il se confirme que ce qui est aujourd’hui présenté ne répond à aucune des préoccupations exprimées par les agents publics ;


- l’urgence de leurs revendications à commencer par l’augmentation générale des traitements et des salaires, notamment par la revalorisation du point d’indice. C’est bien l’ouverture de négociations salariales qui doit être une priorité ;


- l’exigence d’ouverture de négociations sur les carrières afin de redonner du sens à la grille indiciaire et de l’attractivité à l’emploi public. C’est bien la revalorisation de la carrière qui est attendue par les agents et non une rémunération au mérite ;


- et qu'il  ne pourra y avoir d’évolution dans la fonction publique sans un véritable processus de concertation et de négociation tenant compte des positions de chacun.


Pour l'ensemble des organisations syndicales le dialogue social demande du temps et de la méthode. Les organisations syndicales  demandent donc de respecter ces principes.
 


FO fonction publique considère  pour sa part que le CCFP doit permettre une discussion sur les questions de politique générale concernant la fonction publique, entre les représentants du personnel et le ministre de la fonction publique.


Après les propos stigmatisants envers les fonctionnaires que le ministre a tenu dans les médias dans la dernière période, cet échange aurait été bien nécessaire aujourd'hui !


Du salaire au mérite au licenciement des fonctionnaires, en passant par l'annonce d'un projet de loi poursuivant la casse statutaire engagée par la loi de transformation de la fonction publique, ou le refus de valorisation du point d'indice, rien ne nous a été épargné !


Après les déclarations liminaires, les organisations syndicales ont demandé une suspension de séance pour échanger sur l'absence du ministre : un affront de plus !


Au terme de cette suspension, FO, CGT et SOLIDAIRES ont quitté la séance.

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