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08 / 06 / 2011 | 43 vues
Laurent Dalby / Membre
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Inscrit(e) le 07 / 06 / 2011

Otis : non au mépris, oui au salaire

Depuis le 27 mai, un conflit dur a comencé dans notre entreprise. La crise, le recul des commandes, la perte de parc sont les arguments de la direction pour ne pas augmenter ses salariés.

  • Suite au rapport de notre expert comptable au CCE
  • L’évolution d’Otis la plus spectaculaire est la baisse des effectifs en 2 ans (-700 salariés) La moyenne de l’effectif au premier trimestre est de 5 447 salariés, un niveau historiquement bas et inférieur à celui du premier trimestre 2006.
  • La limitation des hausses de prix plus que la rotation de parc explique le recul des ventes de maintenance (O), Cela fait des années que le parc maintenu par Otis SCS stagne autour de 152 500 appareils, Toutefois, cette diminution de 11 millions d'euros n’est due que pour 4 millions d'euros au phénomène de rotation du parc.
  • Malgré la baisse du prix moyen des contrats, malgré la baisse du montant unitaire des commandes d’ascenseurs, les marges d’Otis restent excellentes. Otis France se situe au-dessus de la moyenne mondiale d’Otis. L’entreprise continue à « sur-performer »

Pas d'évolution sur le fixe, pas de négociation


Face aux salariés grévistes qui réclamaient 5 % d'augmentation du fixe avec un talon mesuel de 100 euros, la direction a joué le pourrissement. Si dans un pays les dirigeants refusaient de dialoguer avec le peuple et que l'on déployait les forces de l'ordre pour se protéger, que dirait-on ?

C'est uniquement l'idéologie qui commande le dialogue social pour la direction, celle de la classe dominante face aux salariés qui produisent les richesses. Reconnaissance, respect, fruit du travail et faveurs pour les premiers. Mépris, sanctions, pressions et quelques miettes pour les seconds.

Le constat de l'application de l'idéologie a fait plusieurs blessés, des centaines de salariés choqués par l'attitude de la direction, des milliers d'usagers coincés dans ce conflit. Tout cela pour pouvoir certainement maintenir les grosses primes pour les plus hauts dirigeants, quitte à mettre l'entreprise en danger... 


Rien qu'en prenant un tiers des primes distribuées (8,8 millions d'euros), le financement est largement possible. La réponse de la direction : il est prévu un peu plus d'1 million pour les ouvriers. Toujours un peu pour la moitié des salariés, alors que :

  • le salaire de notre dirigeant est abusivement excessif (PDG Otis monde avec un salaire annuel de 5 215 948 de dollars (3 581 889,85 euros) soit 152,11 fois, le salaire minimum annuel chez Otis (informations entrées dans le domaine public).
  • La direction rassemble 700 cadres pendant 3 jours à Arles pour une formation, font des tours d'hélicoptère et apprennent à chanter. Tout cela avec les fruits de notre travail.
La direction ne supporte plus que les actions de ces dernières années aient vu passer le salaire minimum de 1 230 à 1 580 euros. La direction semble plus choquée, que nous soyons au courant de la ripaille d'Arles sur trois jours, que de l'avoir orchestré.


Intersyndicale CGT, CFDT, CFTC et FO d'Otis.

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