Organisations
Le défi de l’Homme : du mode binaire à l’unicité
Suite au drame de Charlie Hebdo en début d’année, la ferveur a gagné la population et a donné lieu à une grande mobilisation. Cet élan pour les disparus et la liberté d’expression a fait naître dans le cœur un devoir de manifester. Le moi social s’est fondu dans l’un. Il s’agit d’une superbe démonstration où, dans une vérité partagée, le voile de la séparation tombe : tout être est un membre d’un seul et même corps. C’est un cri à la vie, au oui : « je suis Charlie ».
Cela ne demande aucun effort, c’est le mouvement du cœur. On devient ce que l’on était déjà. Le « je » se lie au « nous », on s’unit, on fait corps avec le tout et avec la plus grande joie d’être lié et non séparé.
Pourquoi ce oui ne dure pas dans tous les quartiers de nos vies ?
Dans le monde du quotidien, après le temps de la liesse, chacun retrouve une existence isolée. Dans la sphère publique comme dans les services d’une entreprise, cette idée du un s’évapore. Pourtant, durant le temps de l’allégresse, de la manifestation, nous sommes tous frères ; tous les sourires s’unissent. En elle, cette unicité, cet esprit suprême, ce sont les retrouvailles avec la joie, l’enthousiasme, notre nature originelle. Tout cela semble apparaître dans un moment unique, une occasion extraordinaire, un instant de grâce.
Après cela, ce oui a disparu ; où s’en-est il allé ?
Alors peut-on revivre cette magie, cette fraternité en permanence, sans urgence, sans la secousse provoquée par une onde choc de souffrance ?
J’ose avancer qu’une autre voie peut être donnée à l’existence, en partant de l’union : la voie de la paix, celle de l’amour. C’est cela même qui a fait la réussite de la mobilisation et de la volonté de porter un message fort et solidaire.
Pourquoi est-ce si difficile pour qu’elle n’apparaisse pas d’emblée dans nos cœurs et dans celui de nos réunions ? Cette voie est pourtant bien connue, bien gardée, mais elle n’est pas spontanée.
Le souffle, c’est la vie. C’est lui qui vient en premier. C’est la créativité, l’énergie, le beau, l’envie de partager.
Avant que cela ne devienne un automatisme, pour tendre vers un cycle vertueux, cela demande de pendre des décisions, de poser des actes ensemble et de faire des efforts de conscience ensemble. Le désir impérieux, d’être en paix doit être partagé. Si avec la vigilance, cela se fait par la voie de la joie alors peut être avons-nous des chances de faire nos premiers pas dans l’âge le plus innocent et le plus prometteur de félicité. Voire produire au sein des organisations, l’esprit de l’unité.
Voyons en suggestion, par la voie du souffle et de la joie, quatre points de jonction.
1) La joie de créer : la santé vient de notre action à fabriquer le monde. Créer, c’est une activité dans laquelle s’infiltre l’imaginaire, faire pour se défaire, pour refaire. Place au terrain de la créativité, pour jouer, pour prendre plaisir. À cet endroit, la pensée n’est pas inutile ; elle est neuve, innovante, elle se confronte à la raison suprême et fait naitre et apparaitre des choses, des objets à tous les échelons d’un collectif, d’un service, d’un système.
2) La joie de vibrer : se sentir vivant, c’est sentir une émotion pleine, nos cellules vibrer, éveiller nos sens ; l’esprit est en ondulation. Nous créons dans la plénitude et la joie. L’homme, dans la joie, se découvre et découvre l’autre. Tout est dans une conscience ouverte ; chacun exprime alors son plus fort potentiel. L’écoute de l’autre, c’est l’écoute de moi-même, dans l’individuel ; ce collectif résonne de la même vibration. La surprise commune peut être au rendez-vous.
3) La joie du beau : avec l’imaginaire et l’énergie, une nouveauté voit le jour. Cette naissance même est le beau, la simplicité de la création. L’enthousiasme multiplié est un formidable terreau de développement de ce qu’il y a de plus lumineux dans la nature humaine. Le geste de la création fait ressortir en soi-même et en l’autre toute sa qualité, l’effervescence de ce que l’homme porte en lui, l’émerveillement de vie.
4) La joie de l’entraide : entrer en interaction, en symbiose avec l’autre, quitter le mur de la solitude, sentiment d’accord avec tout le monde, la pensée d’union élève. On quitte la mesquinerie, l’orgueil. Place ici à la confiance et à l’esprit de coopération. Nous sommes un. La communion de l’homme à ses semblables devient une évidence, un bien précieux à protéger.
Au lieu de se couper de l’essentiel, revenons à notre essentiel. Les vérités les plus profondes peuvent être dites avec des mots simples. Il s’agit de revenir à l’expérience directe avec l’autre, cet autre moi-même. C’est dans le lien, au oui, à l’unité, que la vie a des chances d’être intensément goûtée. Au travail, comme ailleurs, l’homme a besoin de se retrouver.
Cela ne demande aucun effort, c’est le mouvement du cœur. On devient ce que l’on était déjà. Le « je » se lie au « nous », on s’unit, on fait corps avec le tout et avec la plus grande joie d’être lié et non séparé.
Pourquoi ce oui ne dure pas dans tous les quartiers de nos vies ?
Dans le monde du quotidien, après le temps de la liesse, chacun retrouve une existence isolée. Dans la sphère publique comme dans les services d’une entreprise, cette idée du un s’évapore. Pourtant, durant le temps de l’allégresse, de la manifestation, nous sommes tous frères ; tous les sourires s’unissent. En elle, cette unicité, cet esprit suprême, ce sont les retrouvailles avec la joie, l’enthousiasme, notre nature originelle. Tout cela semble apparaître dans un moment unique, une occasion extraordinaire, un instant de grâce.
Après cela, ce oui a disparu ; où s’en-est il allé ?
Alors peut-on revivre cette magie, cette fraternité en permanence, sans urgence, sans la secousse provoquée par une onde choc de souffrance ?
J’ose avancer qu’une autre voie peut être donnée à l’existence, en partant de l’union : la voie de la paix, celle de l’amour. C’est cela même qui a fait la réussite de la mobilisation et de la volonté de porter un message fort et solidaire.
Pourquoi est-ce si difficile pour qu’elle n’apparaisse pas d’emblée dans nos cœurs et dans celui de nos réunions ? Cette voie est pourtant bien connue, bien gardée, mais elle n’est pas spontanée.
L’homme divisé
Depuis des millénaires, l’homme se maintient dans la division, dans un mode de pensées binaires et en a oublié l’esprit, l’unité. Il est morcelé. Les modes de pensées partagés nous habitent et nous les maintenons inconsciemment par nos croyances et nos erreurs. Les pensées qui s’invitent à notre insu créent de la division, de la séparation et nous agissons ainsi en fonction de leur contenu et souvent dans l’automatisme de leurs multiples bavardages. De leur interaction survient souvent la discorde. Ce qui revient à vivre perpétuellement en conflit, dans l’incertitude et dans la confusion et nous trouvons cela normal. L’opposition nous est familière. C’est notre costume, collé à même notre peau, de jour comme de nuit. Voyez vos pensées, leur jeu incessant : vous laissent-elles en paix ? Elles se déposent dans le corps et génèrent les tensions et crispations ; elles entravent et coupent le souffle.Le souffle, c’est la vie. C’est lui qui vient en premier. C’est la créativité, l’énergie, le beau, l’envie de partager.
La voie des possibles
Changer les habitudes, c’est certes une disposition qui exige de la discipline et de la persévérance.Avant que cela ne devienne un automatisme, pour tendre vers un cycle vertueux, cela demande de pendre des décisions, de poser des actes ensemble et de faire des efforts de conscience ensemble. Le désir impérieux, d’être en paix doit être partagé. Si avec la vigilance, cela se fait par la voie de la joie alors peut être avons-nous des chances de faire nos premiers pas dans l’âge le plus innocent et le plus prometteur de félicité. Voire produire au sein des organisations, l’esprit de l’unité.
Voyons en suggestion, par la voie du souffle et de la joie, quatre points de jonction.
1) La joie de créer : la santé vient de notre action à fabriquer le monde. Créer, c’est une activité dans laquelle s’infiltre l’imaginaire, faire pour se défaire, pour refaire. Place au terrain de la créativité, pour jouer, pour prendre plaisir. À cet endroit, la pensée n’est pas inutile ; elle est neuve, innovante, elle se confronte à la raison suprême et fait naitre et apparaitre des choses, des objets à tous les échelons d’un collectif, d’un service, d’un système.
2) La joie de vibrer : se sentir vivant, c’est sentir une émotion pleine, nos cellules vibrer, éveiller nos sens ; l’esprit est en ondulation. Nous créons dans la plénitude et la joie. L’homme, dans la joie, se découvre et découvre l’autre. Tout est dans une conscience ouverte ; chacun exprime alors son plus fort potentiel. L’écoute de l’autre, c’est l’écoute de moi-même, dans l’individuel ; ce collectif résonne de la même vibration. La surprise commune peut être au rendez-vous.
3) La joie du beau : avec l’imaginaire et l’énergie, une nouveauté voit le jour. Cette naissance même est le beau, la simplicité de la création. L’enthousiasme multiplié est un formidable terreau de développement de ce qu’il y a de plus lumineux dans la nature humaine. Le geste de la création fait ressortir en soi-même et en l’autre toute sa qualité, l’effervescence de ce que l’homme porte en lui, l’émerveillement de vie.
4) La joie de l’entraide : entrer en interaction, en symbiose avec l’autre, quitter le mur de la solitude, sentiment d’accord avec tout le monde, la pensée d’union élève. On quitte la mesquinerie, l’orgueil. Place ici à la confiance et à l’esprit de coopération. Nous sommes un. La communion de l’homme à ses semblables devient une évidence, un bien précieux à protéger.
Au lieu de se couper de l’essentiel, revenons à notre essentiel. Les vérités les plus profondes peuvent être dites avec des mots simples. Il s’agit de revenir à l’expérience directe avec l’autre, cet autre moi-même. C’est dans le lien, au oui, à l’unité, que la vie a des chances d’être intensément goûtée. Au travail, comme ailleurs, l’homme a besoin de se retrouver.
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