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01 / 10 / 2012 | 96 vues
Christian Goupillot / Membre
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Classification des emplois à la Sécurité sociale : des pistes, oui mais quand et avec quel budget ?

Le 4 septembre, les organisations syndicales étaient réunies en groupe de travail (ce n’était pas une négociation) « classification », à l’UCANSS. Le directeur a initié la rencontre par une présentation très générale des enseignements à tirer de l’évolution des rémunérations depuis 1993 (et en particulier depuis 2004). Sans commentaire… Nous savons tous où en est aujourd’hui notre pouvoir d’achat.

Chaque organisation a ensuite pris la parole pour commenter les chiffres à sa façon et surtout présenter ses propres revendications ou pistes de réflexion concernant une future classification.
 
Nous avons tout d’abord rappelé les conséquences néfastes du protocole de 2004, aussi bien sur les situations individuelles du personnel que, d’une façon générale, sur  le fonctionnement des organismes. En effet, qu’il s’agisse de la suppression des emplois repères, de l’utilisation dévoyée de la classification comme outil de rémunération, de la non-reconnaissance des cadres dans leur statut et leurs responsabilités, ou encore de l’étroitesse des possibilités d’évolution des employés, le SNFOCOS considère le protocole de 2004 comme totalement à bout de souffle, inadapté, caduc et qu’il faut passer rapidement à un autre dispositif. Ce sera l’objectif de la négociation à venir.

À cette occasion, nous entendons faire valoir des propositions concrètes rendant une cohérence d’ensemble à un système de classement des emplois en totale déliquescence.

De son côté, l’employeur a précisé qu’il voulait aborder la future négociation de façon pragmatique et non dogmatique. Dont acte. En attendant, il nous a fourni un premier éclairage sur les pistes de réflexion et les objectifs du COMEX :

Objectif 1

  • Rendre le système de rémunération plus lisible pour les salariés.
  • Mieux différencier les différents outils de rémunérations mis en œuvre (expérience, ancienneté etc.).

 Objectif 2

  • Mieux prendre en compte les niveaux de responsabilité et mieux y adapter les outils de rémunération.
Pour l’employeur, « mieux prendre en compte les niveaux de responsabilité » signifie avant tout « mieux situer les emplois », « mieux les pondérer les uns par rapport aux autres »…

Ceci, via la « pesée des emplois » par exemple, et sur des critères tels que la responsabilité, l’autonomie, le diplôme etc.

Le SNFOCOS préfère la notion d’emplois repères à celle de pesée des emplois.

Objectif 3

  • Rendre le système plus souple pour favoriser les parcours professionnels et la mobilité dans l’emploi (progression au sein de l’emploi) ou interbranche. L’employeur dit ne pas parler de mobilité géographique.

Y aurait-il des velléités de mutualisation derrière la mobilité interbranche ?

Objectif 4

  • Favoriser la fonction managériale.
Le constat étant fait que l’on en demande de plus en plus aux cadres, la question est donc le positionnement des managers par rapport aux experts.


Objectif 5

  • Élargir la grille des niveaux employés.


En complément à ces cinq objectifs principaux, l’employeur à également suggéré que l’on n’échapperait pas aux axes de réflexion suivants :

    « La rémunération n’est pas la seule question… le niveau est aussi une composante de la reconnaissance. »
    « Quelle sera la part de la partie variable dans la rémunération ? »
    « La notion de performance. »


En conclusion, le directeur a indiqué qu’il ne pensait pas être en mesure de détenir un  mandat de négociation avant octobre ou novembre (réunions du COMEX les 10 octobre et 14 novembre). À suivre, donc…

La question subsidiaire étant de savoir quel budget sera finalement posé sur la table des négociations, le sujet mérite un financement à la hauteur des enjeux.

Par ailleurs et parallèlement à la négociation classification, il semble que l’employeur ait le souhait de tenir une RPN « salaires » au mois de décembre.

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