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09 / 03 / 2012 | 21 vues
Denis Maillard / Membre
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Lancement du site www.observatoiresuicides.fr pour signer l'appel des 44

Vendredi 9 mars 2012, le cabinet Technologia (en partenariat avec l’association France Prévention Suicides) met en ligne le site www.observatoiresuicides.fr, destiné à recueillir les signatures de tous ceux qui s’engagent à soutenir « l’appel des 44 pour la création d’un observatoire des suicides et des crises suicidaires ».

L’objectif est dans un premier temps de recueillir 44 000 signatures de soutien à l’appel des 44, afin de mettre la question de la prévention du suicide à l’ordre du jour et d’en faire une priorité de santé publique du prochain quinquennat.

Cet appel, lancé le 23 mai 2011 dans le journal Libération par 44 personnalités issues du monde de la santé, de la recherche, du monde syndical et intellectuel (tels les professeurs Michel Debout et Jacques Vedrinne, les sociologues Norbert Alter et Vincent de Gaulejac, les syndicalistes Christian Larose et Bernard Salengro, les psychiatres Marie-France Hirigoyen et Boris Cyrulnik ou encore le généticien Axel Kahn) a depuis été signé par d’autres personnalités et organisations.

Les confédérations CFE-CGC (cadres) et Force Ouvrière ont signé l’appel et encouragé à le signer. Le Syndicat National des Journalistes s’est également associé à cette initiative.

De leur côté, la Fondation Deniker pour la recherche et la prévention en santé mentale ainsi que l’observatoire du stress et es mobilités forcées à France Télécom ont signé l'appel.

Enfin, la Grande Loge Féminine de France et le Grand Orient de France soutiennent et ont relayé cette initiative auprès de leurs membres. D’autres sensibilités se sont également manifestées puisque le Pasteur Lestringant est également signataire de l'appel des 44.

Au titre des personnalités, le secrétaire général de Force Ouvrière,  Jean-Claude Mailly, la présidente CGT de la section emploi et travail au  Conseil économique, sociale et environnemental Françoise Geng, le Député communiste André Chassaigne, les philosophes Cynthia Fleury et Vincent Cepsedes ou encore le sociologue Henri Vacquin et le politologue Stéphane Rozès sont signataires de l’appel.

À l’entrée de la campagne présidentielle, Technologia et France Prévention suicides se sont adressés aux divers candidats pour leur demander de faire connaître leur position sur 5 propositions contenues dans « l’appel des 44 » : faire du suicide une « grande cause de santé publique », créer un « observatoire des suicides », le doter d’une véritable indépendance à partir de moyens propres, autoriser un travail pluridisciplinaire sur la question des suicides à partir d’un rapprochement des travaux des centres référents et représentatifs de la diversité territoriale, installer une mission interministérielle sur le suicide.

À ce jour, Nathalie Artaud, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon s’y sont montrés favorables.

Nicolas Sarkozy (pas encore candidat à l’époque) a demandé au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé de répondre, lequel a rappelé l’existence du programme d’action national contre le suicide. Depuis, la question lui a été à nouveau reposée. Sans réponse à ce jour.

François Hollande et François Bayrou n’ont pas non plus encore fait connaître leur réponse.

Rappel

Au mois d’avril 2011, Technologia, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels, a interpelé le ministre du Travail et de la Santé en réclamant la création d’un observatoire des suicides en France.

Dans Le Monde du 29 avril, sept praticiens et chercheurs ont appuyé cette demande.

Le 23 mai dans Libération, cette démarche a pris la forme d’un appel signé par 44 personnalités.

Le 10 septembre, à la veille de la journée de prévention, les initiateurs  ont pris connaissance du « programme national d’action contre le suicide 2011-2014 », qu’ils estiment en retrait par rapport aux véritables besoins en matière de suicides et sans référence à un éventuel observatoire et aux effets de la crise.

Le 11 février 2012, Technologia et France Prévention Suicides ont organisé au Sénat le colloque « face à la crise : solitaire ou solidaires ? », consacré aux effets de la crise et à la mortalité depuis 2008. À cette occasion, le professeur Michel Debout a estimé ce qu'il décrit comme le coût humain de la crise : « En trois ans, avec 648 500 chômeurs de plus, on estime à 10 780 le nombre de suicidants supplémentaires et à 750 celui des morts ».

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